Une vieille ferme, une céréale oubliée et un rêve devenu réalité. Wim et son épouse Mick partagent depuis quelques années leur vie entre la Belgique et l’Italie. Avec leur entreprise Terra Suasa, ils importent et vendent des produits artisanaux de la région des Marches, notamment au marché du vendredi à Tervuren.
Ce qui était au départ une passion pour l’Italie s’est transformé en un tout autre mode de vie. « Nous avons toujours été italophiles », confie Wim. « Nous adorons cette culture, cette cuisine. La Toscane était autrefois notre destination préférée, mais c’est devenu trop cher. Mon professeur d’italien m’a alors recommandé Les Marches. C’est resté très authentique là-bas. »
Il y a vingt ans, le couple achète sur un coup de tête une ancienne ferme à Castelleone di Suasa. La maison était en ruines, mais l’endroit enchanteur. « Nous avons restauré avec des artisans locaux. »
Ces liens leur ont permis de rencontrer de petits producteurs de la région. « Nous achetons directement auprès de petits exploitants qui produisent de manière propre », explique Wim. Souvent, ce sont de jeunes agriculteurs qui reprennent les fermes de leurs grands-parents et font revivre des cultures anciennes et des techniques artisanales.
« Les Italiens commencent aussi à prendre conscience qu’il faut manger sainement. »
Parmi eux, un jeune couple a quitté son emploi à Rome pour cultiver une céréale ancestrale : le khorasan, déjà cultivé du temps des Égyptiens. « Et ils le font en bio, sans pesticides ni engrais chimiques. »

Les pâtes sont encore fabriquées de manière traditionnelle. « Le grain est moulu sur pierre, puis transformé en pâte avant d’être façonné en coquilles, tubes ou tagliatelles avec des moules en bronze, ce qui conserve la saveur du blé. »
Depuis deux ans et demi, Wim et Mick sont présents sur les marchés six jours par semaine, avec un rendez-vous fixe à Tervuren.
Avec Terra Suasa, ils proposent aussi de l’huile d’olive, des confitures, du miel et des spécialités comme la tapenade de fèves. Le nom évoque la rivière Cesano qui traverse leur vallée.
« Au départ, c’était juste un hobby devenu un peu fou », sourit Wim. « Mais un hobby fait avec passion. »
Plus d’infos : https://terrasuasa.com
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