La politique linguistique de Tervuren a été au centre d’une récente réunion du conseil communal, suite à une plainte concernant un menu présenté en néerlandais, mais aussi en versions séparées en français et en anglais. Cela a suscité une discussion sur le maintien de l’identité néerlandophone de la commune tout en embrassant le multilinguisme.
TERVUREN – « Nous avons activement travaillé pour renforcer l’utilisation du néerlandais dans notre commune, le promouvant dans les magasins, les services publics, les écoles et au-delà, » a déclaré Annemie Spaas, échevine pour la politique flamande (nationalistes flamands, N-VA). « Tervuren est, et restera, une commune néerlandophone, avec respect pour son identité flamande, » a-t-elle dit au conseil communal.
Les entreprises louant des propriétés municipales peuvent être soumises à des exigences linguistiques plus strictes. L’échevin catholique flamand Jan Trappeniers (CD&V, Voor Tervuren) a souligné que bien que les entreprises puissent utiliser d’autres langues, le néerlandais doit être clairement reconnu comme la langue principale. « Nous informons proactivement tous les commerçants qu’ils peuvent utiliser plusieurs langues, mais il doit être évident que le néerlandais passe en premier — tant dans les publications que lors de l’adresse aux clients, » a dit Trappeniers.
Résolu avec le sourire
Le bourgmestre libéral flamand Thomas Geyns (OpenVLD, Voor Tervuren) a écarté les allégations selon lesquelles la politique linguistique de la commune serait trop restrictive. « Et ce n’est certainement pas inconstitutionnel, ni la demande d’embrasser le néerlandais comme langue principale. » Geyns a noté que la question avait été résolue à l’amiable : « Comme je le comprends, l’entrepreneur a maintenant ajusté sa publicité — même avec un sourire. »
L’échevin de l’opposition Tiemen Verstappen (Groen+Vooruit) a exprimé des préoccupations concernant les « querelles communales » persistantes déclenchées par une question d’un conseiller francophone. « Nous devrions nous concentrer sur la promotion d’une communauté partagée à Tervuren, plutôt que d’avoir deux communautés séparées, » a-t-il dit. « Et dans une commune flamande, il semble logique que le néerlandais soit la langue commune, unificatrice. »
Malentendus sur l’utilisation des langues
La controverse pourrait découler de malentendus sur l’utilisation des langues dans différents contextes. Les propriétés de la commune, en particulier autour de la prestigieuse Grand-Place de Tervuren, peuvent imposer des règles linguistiques néerlandaises plus strictes dans les contrats avec les exploitants de cafés ou de restaurants. Ces règles sont régulièrement réexaminées par divers partis politiques, y compris N-VA, Voor Tervuren (OpenVLD et CD&V), et Groen+Vooruit. Pour les salles d’événements municipales, des exceptions peuvent être faites pour les non-néerlandophones, mais uniquement s’ils sont considérés comme « positivement » engagés dans l’intégration dans la communauté flamande.
Gérer l’utilisation des langues avec pragmatisme tout en promouvant le néerlandais comme langue principale reste un défi pour Tervuren. Situé à seulement 12 km des institutions de l’UE à Bruxelles, la ville attire de nombreux visiteurs extérieurs. De plus, 44% des 23.000 habitants sont non-belges, contre 29% au début du siècle. Les francophones constituent également une partie significative de la population, possiblement jusqu’à 20%.
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Author: Dafydd ab Iago. © Article and photos are licensed © 2024 for Tervuren+ under the Attribution-ShareAlike 4.0 International license. Tervuren+ is currently hosted by Brave News as a commitment to filling gaps in micro-level local news provision. You can also follow and like Tervuren+ on Facebook, WhatsApp News channel, LinkedIn, BlueSky and even still on Twitter/X.
