Pas d’avocats à Tervuren pour défendre la nature

©Tervuren+. Lax rules on housing development have helped drive Tervuren's population growth, rising from 15,261 in 1970 to 20,181 in 2000. New homes increase town revenue. But they also bring more traffic, higher service costs, and demographic shifts. Tervuren's population now stands at 23,077, with 44% of residents of non-Belgian origin, up from 29% in 2000.

TERVUREN — La maison communale de Tervuren n’engagera pas d’avocats pour défendre les nouvelles règles de permis visant à préserver le caractère villageois et les dernières zones naturelles. Le bourgmestre libéral flamand Thomas Geyns (OpenVLD, Voor Tervuren) invoque les coûts juridiques élevés.

Les frais d’avocats à Tervuren auraient grimpé à 160.000 euros par an. Geyns, fervent défenseur des droits de propriété et de l’entrepreneuriat, s’oppose ouvertement aux nouvelles mesures, qui pourraient inciter les habitants mécontents à porter plainte.

« Il n’y a aucun filtre au Conseil des litiges en matière de permis. C’est une procédure très bon marché pour les citoyens », a expliqué Geyns lors du dernier conseil communal. Il a ajouté que de tels recours permettent de « harceler les entrepreneurs à l’infini ». En devenant bourgmestre, Geyns a lui-même cessé de représenter des clients devant le Conseil des litiges en matière de permis en Flandre.

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Les familles flamandes traditionnelles de Tervuren déplorent également les restrictions imposées à leurs droits de propriété. L’échevin catholique flamand Sebastiaan Coudré (CD&V, Voor Tervuren), soutenu par sa collègue de parti Kristina Eyskens — fille d’un ancien Premier ministre belge — a voté contre ces mesures l’an dernier. Coudré, petit-fils d’une ancienne bourgmestre de Tervuren, a fait valoir que de nombreux propriétaires souhaitent diviser leurs terrains pour les transmettre à leurs enfants.

©Tervuren+. “There’s no filter at the Court for Permit Disputes. It’s a very cheap procedure for citizens to initiate," Geyns told the last council. He added that such processes allow people to “harass entrepreneurs indefinitely”. Upon taking office as mayor, Geyns stepped away from his previous role defending clients at Flanders’ Court for Permit Disputes.

Une coalition avec les nationalistes flamands de la N-VA a permis à Geyns de décrocher le mayorat. Pourtant, la N-VA soutient les règles, qu’elle considère comme un moyen de préserver l’identité flamande et le charme rural de Tervuren. Les progressistes flamands de Groen+Vooruit appuient également les mesures. Selon les nouvelles règles, les terrains ne peuvent être divisés qu’en parcelles constructibles avec une façade minimale de 18 mètres, contre 14 mètres auparavant.

La N-VA met en garde : sans ces restrictions, le caractère rural de Tervuren risque de disparaître d’ici 2050. Les règles plus laxistes dataient d’avant la fusion avec Duisburg en 1977.

Des règles de construction flexibles ont favorisé la croissance démographique de Tervuren, dont la population est passée de 15 261 habitants en 1970 à 20 181 en 2000. Les nouvelles habitations ont accru les recettes communales, mais elles ont également engendré plus de trafic, des coûts de services plus élevés et des changements démographiques. Aujourd’hui, Tervuren compte 23 077 habitants, dont 44 % sont d’origine non belge, contre 29 % en 2000, sans compter l’arrivée de nouveaux résidents francophones.

Author: Dafydd ab Iago. © Article and photos are licensed © 2024 for Tervuren+ under the Attribution-ShareAlike 4.0 International license.