TERVUREN – Les tensions politiques contre Tervuren Unie+Volt ont empêché le conseil communal d’attribuer ne serait-ce qu’un seul des 50 postes au conseil d’administration à un non-Belge. Les positions les plus prisées sont revenues à l’alliance libérale et catholique flamande du bourgmestre Thomas Geyns, Voor Tervuren. Les nationalistes de la N-VA ont obtenu un nombre respectable de postes. Quant aux progressistes flamands de Groen+Vooruit, ils ont été récompensés pour leur alliance avec la N-VA et Voor Tervuren.
« Walen buiten, Walen failliet » fait partie des commentaires les plus virulents laissés sur la page Facebook du bourgmestre Geyns. Cette sortie incendiaire a suivi l’annonce du report, de deux semaines, du conseil communal chargé d’attribuer les quelque 50 postes d’administrateur.
Retardée de deux semaines, la réunion controversée du conseil communal s’est finalement tenue pour répartir une cinquantaine de postes au conseil d’administration. Le bourgmestre a ouvert la séance en pointant du doigt des problèmes informatiques et Tervuren Unie+Volt, plutôt qu’un oubli d’envoi. « Malheureusement, les quatre conseillers municipaux de l’opposition ‘constructive’ de Tervuren Unie+Volt ont refusé de donner leur accord [NDLR : nécessaire pour une réunion urgente] », a écrit Geyns à ses 2200 abonnés sur Facebook.
« Maintenant, vous mentez, » rétorque le bourgmestre Geyns dans un écart de politesse sur Facebook.
L’un des quatre conseillers de Tervuren Unie+Volt — un francophone maîtrisant presque parfaitement le néerlandais — a contesté l’explication du bourgmestre sur Facebook. « Maintenant, vous mentez », a rapidement répondu Thomas Geyns. Cette remarque, qui rompt avec le décorum politique habituel de Tervuren, a déclenché une vague de réactions.
Alors que les tensions montaient, plusieurs des 2200 abonnés de Geyns sur Facebook ont saisi l’occasion pour orienter le débat vers des querelles communautaires. « Walen Buiten, Walen failliet » (Dehors les Wallons, les Wallons en faillite) fut l’une des saillies les plus virulentes laissées en commentaire sur la page du bourgmestre.
Face à cette hostilité envers Tervuren Unie+Volt, le conseil communal n’a, sans surprise, pas réussi à attribuer un seul poste non rémunéré à un non-Belge. Le seul francophone représente Voor Tervuren — et non Tervuren Unie+Volt — et appartient à l’une des plus anciennes et nobles familles de Belgique. Élargir la représentation aux groupes non traditionnels à Tervuren s’est avéré impossible, bien que 44 % des habitants soient désormais d’origine non belge.
La liste officielle des mandats de Tervuren pour 2025-2029 sera publiée sur le site de Tervuren. Les postes dans les intercommunales peuvent rapporter entre 200 et 350 € par réunion, bien que tous ne soient pas rémunérés. Pour des revenus substantiels, il faut non seulement assister aux réunions, lire les rapports et se préparer, mais aussi décrocher au moins cinq postes payants.
Les nouveaux mandataires devront communiquer la liste complète de leurs postes rémunérés à la Cour des comptes. Les échevins devront déclarer leur salaire brut annuel de 59 881 €, ainsi que tout rôle supplémentaire rémunéré. Les conseillers sont soumis aux mêmes règles. Brisant avec la tradition, Geyns, qui gagne 99 801 € par an, aura une déclaration simplifiée. Ce libéral flamand de 28 ans s’est engagé à se consacrer uniquement à ses fonctions de bourgmestre.
En 2019, l’attribution d’un poste non rémunéré à un conseiller au « profil francophone » avait déjà suscité des querelles. Ironiquement, Geyns, alors dans l’opposition, avait accusé l’ancien bourgmestre N-VA Jan Spooren de « négliger » le caractère flamand de Tervuren. Aujourd’hui gouverneur du Brabant flamand, Spooren rappelle aux entreprises locales — comme la célèbre boulangerie De Kimpe — leurs obligations linguistiques. Et son épouse, Annemie Spaas, est devenue échevine à Tervuren, en charge de l’identité flamande.
Sur une note moins conflictuelle, le conseil a approuvé un document d’orientation pour négocier la reprise du Boat House historique du parc, fermé depuis 2016. Le Bootjeshuis a sporadiquement accueilli des artistes locaux, notamment lors des expositions de l’Artiestentoer, qui se tiendra cette année du jeudi 29 mai au dimanche 1er juin 2025. Les conseillers ont même trouvé le temps de débattre de la suppression soudaine des parkings à vélos devant le Carrefour du centre-ville.
Author: Dafydd ab Iago. © Article and photos are licensed © 2024 for Tervuren+ under the Attribution-ShareAlike 4.0 International license.
