TERVUREN – Après des siècles d’absence, le loup fait enfin son grand retour. Pendant des années, seule la Wolvenweg rappelait encore la présence passée de ce superprédateur à Tervuren. Mais un changement s’annonce.
« Ils sont déjà passés par ici. Et ils reviendront, » confie Jan Loos à Tervuren+. Mais il précise qu’il s’agit de loups errants qui traversent la région. « Ça, c’est une certitude. »
Le mercredi 12 mars 2025, Loos, fondateur de Welkom Wolf, proposera aux habitants de Tervuren une analyse approfondie du retour du loup dans les Pays-Bas, en Flandre et – pourquoi pas – à Tervuren.
Pas de panique. « Ils nous perçoivent comme de redoutables concurrents, comme des collègues chasseurs. Mais aussi comme ceux qui les ont exterminés. C’est pourquoi ils ont une aversion profonde pour les humains. »
Cependant, il ne faut pas acculer les loups. « Si vous coincez un loup dans votre jardin, il mordra bras et jambes pour s’enfuir. Mais jamais un loup ne verra un humain comme une proie. »
« Il ne faut donc jamais avoir peur des loups. Mais pour les personnes ayant des moutons, des poneys et des chèvres, c’est une autre histoire, » nuance Loos.
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Le retour du loup ne marque pas seulement une étape écologique, il a aussi une signification historique pour Tervuren. La Wolvenweg n’en est-elle pas le symbole ? « Ce nom pourrait en réalité venir de ‘knotwillige weg’, une déformation d’un mot dialectal désignant un saule têtard. Il n’est pas certain qu’il fasse référence aux loups, » explique Loos.
Ce qui est avéré, en revanche, c’est que le dernier loup recensé dans la région a été abattu par des villageois enthousiastes à la fin du XVIIIe siècle, marquant ainsi son éradication à Tervuren.
Si les écologistes comme Loos se réjouissent du retour du loup, des tensions politiques se profilent. L’ancienne résidente la plus célèbre de Tervuren mène-t-elle une croisade contre l’espèce ? C’est peut-être exagéré, mais il est indéniable qu’Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a subi une perte personnelle lorsque son poney adoré, Dolly, a été tué par un loup identifié sous le nom de GW950m sur son domaine en Allemagne.
Depuis lors, elle milite pour un assouplissement du statut de protection du loup au sein de l’UE. Officiellement, elle présente cette réforme comme une réponse aux préoccupations des éleveurs, mais ses détracteurs y voient une motivation plus personnelle. Le débat sur l’avenir du prédateur en Europe est relancé.
Loos critique ouvertement von der Leyen pour avoir contribué à la dégradation du statut du loup. « Tervuren ne devrait certainement pas lui accorder le titre de citoyenne d’honneur, » tranche-t-il.
Il appelle également à l’arrêt de l’abattage des sangliers dans la région. « Il n’y a pas assez de nourriture. Dès qu’un sanglier apparaît, il est immédiatement abattu, » regrette-t-il. « Si le gibier manque, les loups se tourneront vers le bétail. Pour eux, ce n’est qu’une source de nourriture. Moins savoureuse peut-être, mais bien plus facile à attraper. »
📅 Quand ? Mercredi 12 mars 2025 | 20h30 – 23h00
📍 Où ? AC De Zevenster, Salle De Berk, Markt 7a, Tervuren
🎤 Qui ? Natuurpunt Druivenstreek & Jan Loos
🔗 Plus d’infos & billets : www.natuurpunt.be/agenda/lezing-in-het-spoor-van-de-wolf-21016
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Auteur : Dafydd ab Iago. © Article et photos sont sous licence © 2024 pour Tervuren+ sous la licence Attribution-ShareAlike 4.0 International.
