La N-VA revoit à la baisse le plan d’investissement du bourgmestre : de 100 à 73 millions d’euros

©Tervuren+. N-VA has succeeded in dampening to €73mn mayor Thomas Geyns' €100mn investment plan to revamp schools, sports facilities, and mobility infrastructure. Geyn's original plans even talked of a children's farm and a €2.5 million museum to honor the town's history and Flemish identity. Mayor Thomas Geyns pledges to pull it all off without hiking taxes.

TERVUREN – La N-VA a réussi à réduire à 73 millions d’euros le plan d’investissement initial de 100 millions proposé par le bourgmestre Thomas Geyns. Les plans initiaux de Geyns prévoyaient même une ferme pour enfants et un musée de 2,5 millions d’euros pour mettre à l’honneur l’histoire unique de la commune. Thomas Geyns promet toujours de réaliser ces 73 millions sans augmenter les impôts. Les détails seront dévoilés le jeudi 22 mai à 19h à la maison communale.

« Tervuren est une commune financièrement saine », écrivait Geyns (Open VLD, Voor Tervuren) dans son programme électoral. Plus jeune bourgmestre de l’histoire de Tervuren et libéral flamand, il a décroché ce poste de 100 000 euros par an au terme d’un scrutin serré, devançant de 50 voix la candidate tête de liste CD&V Kristina Eyskens (Voor Tervuren). Ensemble, leur alliance a décroché quatre des six postes d’échevin à 60 000 euros annuels. Une base solide pour soutenir les investissements.

Pour mettre en œuvre ce plan électoral de 73 millions sur douze ans, Voor Tervuren s’est allié aux nationalistes flamands de la N-VA. Grâce à la discipline budgétaire instaurée par les anciens bourgmestres Marc Charlier et Jan Spooren — aujourd’hui gouverneur du Brabant flamand — la dette par habitant a chuté de 2 275 € en 2020 à 1 809 € en 2023. Maintenir cette discipline sans la N-VA à la tête de la commune s’annonce difficile. Charlier reste l’un des deux échevins N-VA, aux côtés d’Annemie Spaas, épouse du gouverneur Spooren, chargée de l’identité flamande, de l’enseignement, de la jeunesse et de l’égalité des chances.

Investir intelligemment…

La santé financière de Tervuren repose sur une solide base fiscale. La commune perçoit 668 € d’impôt sur le revenu par habitant — près de 200 € de plus que la moyenne flamande. Même si la taxe foncière est inférieure de 31 % à la moyenne régionale, les prix élevés de l’immobilier génèrent des recettes importantes. De plus, 44 % des habitants n’ont pas la nationalité belge et sollicitent moins les services sociaux, éducatifs et culturels de la commune.

Les 73 millions d’euros ne seront pas dépensés d’un coup mais étalés sur douze ans. Les plans définitifs seront dévoilés le jeudi 22 mai à 19h à la maison communale. Pour ménager le contribuable, les dépenses seront échelonnées et les travaux réalisés par phases. Mais certains projets ambitieux prennent déjà forme. Parmi les principaux :

  • Diependal, complexe sportif et infrastructures pour la jeunesse à Nettenberg : une rénovation à 20 millions d’euros avec nouvelle salle de sport, piscine, espace fitness, zones jeunesse et cafétéria.
  • Moorsel, école maternelle et primaire : projet de 10 millions d’euros prévu pour 2028, avec l’objectif de récupérer 70 % via des subsides.
  • Zoniën, centre de soins et résidences-services : 10 millions d’euros pour moderniser les infrastructures d’accueil des aînés.

D’autres projets plus modestes dans le plan initial de Geyns incluent un million d’euros pour réaménager le Markt, 8,5 millions pour les salles communales à Vossem, Duisburg et Moorsel et 4 millions pour sécuriser pistes cyclables et trottoirs le long de la N3. Un musée de 2,5 millions, en 2026, mettrait en lumière l’histoire et l’identité flamande de Tervuren.

Geyns envisage de solliciter davantage de subsides et pourrait engager un fonctionnaire à temps plein pour en obtenir. Car le coût de 73 millions d’euros ne reflète pas tout : les architectes belges facturent généralement 8 à 12 % du budget — soit 1,2 million rien que pour l’école de Moorsel.

Et des imprévus pourraient à nouveau grever le budget communal. Le nouveau stade de football Berg van Termunt, inauguré l’an dernier, a coûté plus de 3 millions d’euros — soit le double du budget initial. L’inflation, la volatilité des prix des matériaux et d’autres mauvaises surprises risquent encore de faire grimper la facture finale.